Annonce : Les "Bicolores" au Château Haut-Bailly et au Château Carbonnieux
Chaque samedi du mois de mai 2013, le Château Haut-Bailly et le Château Carbonnieux proposent la 5ème édition de leur évènement intitulé « Les bicolores ». Il faut, évidemment, y voir une dualité chromatique évoquant le vin blanc et le vin rouge.
Le matin, à 11h, honneur au vin blanc du Château Carbonnieux ; L’après-midi, à 14h30, honneur au vin rouge du Château Haut-Bailly. Ou l’inverse, au choix. Chaque visite durant une bonne heure, les amateurs de ces deux crus, géographiquement très proches l’un de l’autre, pourront pique-niquer dans les vignes ou au bord du Lac Bleu, ou aller déjeuner au restaurant Le Pistou (à Martillac), ou encore au restaurant La table du Lavoir.
Les parcours se terminent par une dégustation, laquelle est précédée de quelques confessions, puisque l’on m’a rapporté que seraient livrés quelques secrets de vinification d'un vin rouge à Haut-Bailly, et d'un vin blanc à Carbonnieux…
Il est aussi possible d’acheter quelques flacons, en espérant une offre promotionnelle, du moins le souhaite-je car je n'ai pas d'information sur ce point. Je me souviens de quelques magnums achetés au Château Haut-Bailly lors d’une opération portes ouvertes en Pessac-Léognan, en 2011 me semble-t-il, notamment sur le second vin, La Parde de Haut Bailly, à prix tout à fait correct ; ils furent bons ! Il faut dire que les vins achetés dans les Châteaux ont souvent été conservés dans d'excellentes conditions, ce n'est pas le cas partout...
Pour les renseignements et les inscriptions, il convient de s’adresser au numéro de téléphone suivant, du Château Haut-Bailly : 05 56 64 75 11. Il est également possible de prendre contact par mail : mail@chateau-haut-bailly.com
Ici (flyer_bicolore), il vous est possible de télécharger le document annonçant cette très sympathique opération portée par des propriétés dont il est inutile de préciser, aux lecteurs de ce blog, la grande qualité.
Annonce : Samedi Blanc en Pessac-Léognan le 8 juin 2013
Le 8 juin 2013, de 10h à 19h, le Syndicat Viticole de Pessac-Léognan organise, avec le concours d'une quinzaine de châteaux, une dégustation et des ventes de leurs Grands Vins Blancs, une visite, de la propriété et des vignobles, ainsi que des animations singulières. Il sera possible de pique-niquer sur place (25 euros par personne) en présence du propriétaire ou d’un représentant du Château. Pour les détails téléphoner au 05.56.00.21.90 ou consulter le site du syndicat (ici).
C'est une très belle idée qui nous est ici proposée.
Portes ouvertes des châteaux de Côtes en Bourg, 12 et 13 mai 2012
L’agenda était un peu serré, mais j’ai trouvé un moment pour profiter de l’opération Portes Ouvertes en Côtes de Bourg des 12 et 13 mai 2012. Initiative heureuse pour quelques belles surprises.
Comme pour le compte-rendu précédent de Portes Ouvertes (celles de Saint-Emilion), je ne cite que les crus ayant retenu mon attention (pour inciter à la visite des propriétés), en sollicitant les excuses des oubliés pour ne pas être passé les voir (plus de 100 châteaux ouvraient leurs portes) ou pour ne les avoir pas compris cette fois-ci ; j’en suis évidemment, alors, désolé pour leur propriétaire qui ont pourtant offert un accueil remarquable (partout) pour nous présenter le fruit de leur labeur.
Le premier arrêt, et la première note restituée, est pour Château Haut Macô. Je goute la cuvée "Traditionnel" puis la "Cuvée Jean Bernard" (prénoms des deux frères ayant développé le domaine, aujourd’hui laissé à leur descendance). L’assemblage combine Merlot (majoritaire), Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc.
Le Chai à barriques offre une belle vue plongeante.
C’est un très beau rapport qualité prix, le Château Haut Maco traditionnel 2009 étant, par exemple, à 6,20 euros et la cuvée Jean Bernard du même millésime à 7,70 euros. Ce ne sont pas les vins que je cherche mais cela n’empêche aucunement d’apprécier la dégustation de ces crus très bien travaillés. Arrêtez-vous, la propriété reçoit le particulier de façon très sympathique. Belle maison et bel esprit. Bernard fait d’ailleurs preuve d’altruisme en me conseillant de visiter, entre autres, le château Haut Guiraud. Je l’en remercie puisque celui-ci est dans ce petit compte-rendu.
Au Château Haut Macô, sourire, envie de partager, bref ce qu’on aime lors d’une opération Portes Ouvertes.
Château Haut Maco, 33710 Tauriac, téL 05 57 68 81 26 ; site web en cliquant ici
Simon Abrivard m’accueille au Clos du Notaire. J’arrive à 12h30 et j’ai perturbé son déjeuner ; je le remercie de sa disponibilité et de son contact, vraiment agréable. A la dégustation, Le Clos du Notaire 2005, 2006, 2008 (il me semble, mais je ne l’ai pas gouté), 2009 et 2010, le Notaris 2006, 2009 et 2010. Il n’y a pas de premier et de second vin. La différence entre les deux crus s’explique par le choix parcellaire servant le Notaris (vignes plus âgées) dont rendement est réduit pour apporter une concentration supplémentaire (Le Clos du Notaire est d’une concentration déjà très correctement mesurée).
On notera les changements d'étiquette. La robe du Clos du Notaire 2005 dévoile sa finesse, il est clair alors que les autres millésimes sont profonds, mais en bouche il est bien présent, d’une puissance maitrisée. Le 2006 offre un nez plus marqué, il semble plus corsé. Les 2009 et 2010, dans les deux crus, apportent ce qu’on attend de ces deux millésimes d’exception. J’aime beaucoup tous les crus de cette propriété, mais ces 2009 et 2010 combinent tous les deux harmonieusement la matière (il y a de la mâche) et l’élégance avec un « poil » de fraicheur en plus sur le 2010. La puissance des vins ne brusque pas. Par analogie, il faut imaginer un beau gaillard précautionneux qui, conscient de sa force, ménage délicatement ses hôtes, en étant doux avec eux et en leur parlant d’une voix suave. Il a été préparé pour cela, puisque 50% de la production passe dans des barriques, pour un tiers neuves, 50% rentent dans les cuves.
Pour une première impression des vins de cette propriété, il peut être ajouté que Le Notaris est un peu plus épicé que le Clos, qui l’est déjà, et sa concentration lui apportera sans doute un peu plus de garde. Déjà prêt, autant boire le Clos sur sa jeunesse si on aime cela (c’est mon cas) et réserver le Notaris pour un peu plus tard. Du côté des arômes : fruits noirs avec une pointe de réglisse. Le Clos du notaire est facturé 8,50 euros la bouteille (8 euros lors des portes ouvertes), c’est un très bon rapport qualité prix. Le Notaris, facturé 14 euros, tombe à 12 euros pour les portes ouvertes (c’est à mon sens le bon prix, c’est-à-dire celui qui me fera sans doute repasser l’année prochaine après une séance de dégustation pour confirmation). Bref, aucun risque en encavant ces deux crus (il faut les deux, qui se complètent), vraiment plaisants.
Simon Abrivard nous évoque le mystère de la Gloriette, ce petit pavillon dont l’histoire et la signification sont inconnus. Les propriétaires du Clos du Notaire, Roland et Sylvette Charbonnier, n’ont pas trouvé les clés de ce mystère et vous invitent à les y aider. Simon ne nous dit pas si récompense est promise.
La propriété possède de vieux millésimes à la vente, j’ai emporté un 2000, une fiche prochainement.
La propriété reçoit les particuliers, il serait dommage de ne pas s’y arrêter lors de votre passage dans cette région (en prévenant).
Château Le Clos du Notaire, Camillac, 33710 Bourg sur Gironde. Tél. 05 57 68 44 36. Fax : 05 57 68 32 87 ; infos@clos-du-notaire.fr ; www.clos-du-notaire.fr
L’autre belle surprise de la journée se manifeste au Château Haut-Guiraud. La famille Bonnet est la 5eme génération de viticulteurs sur ce lieu. Père (Christophe) et Fils (Armory, étudiant) accueillent sur ce site offrant une vue panoramique remarquable. La propriété couvre 35 Ha.
On y pique-niquerait volontiers, assis sur l’herbe, juste une tartine d’un bon pain de campagne et quelques charcuterie, notamment une bonne terrine et un jambon cru fondant sous un petit goût de noisette... Si quelques crus maisons s’ajoutaient à cette composition picturale dans laquelle je me projette avec délectation, ce serait alors aussi bon que beau. La profondeur des paysages (on y voit loin) se retrouve dans les vins, dès le premier prix, Château La Compagnonne, à 4,50 euros (ce n’est pas ce que je bois mais force est de constater que c’est fort bien fait), jusqu’à la cuvée Péché du Roy à 13 euros.
Le Château Couffin du Perrier est 100% Merlot (les autres crus assemblent Merlot, Cabernet Sauvignon et Malbecq, ce dernier cépage étant présent dans les Côtes de Bourg). Il est un peu plus marqué par l’élevage et nécessitera une garde pour que l’ensemble se fonde et se révèle.
Le Péché du Roy 2010 est vraiment très bon, un coup de cœur. La barrique lui apporte sans le heurter. C’est gourmand, puissant et délicat à la fois car les tanins sont fondus ; un côté épicé le distingue. C’est juteux, crémeux, gouleyant, structuré, frais et long en bouche. Miam !
Un mot sur le Château Haut-Guiraud, qui ne passe pas en barrique et qui confirme, pour 6,60 euros, que l’ensemble de la gamme est à la fois bien pensé et d’un bon rapport qualité prix.
Les vieux millésimes n’étaient pas à la dégustation, mais ils sont parfois vendus. Découvrant cette propriété, forcément on aimerait connaître l’évolution de ses crus (2000, 2001, 2005 notamment pour se faire une bonne idée).
EARL Bonnet et fils, 33710 Saint-Ciers de Canesse, tél. 05 57 64 91 39 bonnetchristophe@wanadoo.fr
Jean-Marc Delhaye est un Chti débarqué en Gironde en 1983. Il suit le DUAD (diplôme universitaire d’aptitude à la dégustation des vins) à l’Université Bordeaux 2 (Faculté d’œnologie) et prend en fermage, en 1995, un peu de vigne pour se mettre au travail de vigneron (qui n’est pas son principal emploi, mais une passion). Aujourd’hui, il possède 0,6 Ha. Il nous a proposé une belle verticale, de 2001 jusque 2011, de son cru La Coulée de Bayon. Le faible rendement le conduit à vouloir travailler qualitativement. Il s’en sort bien et franchement j’ai passé un bon moment, autant pour l’échange que pour le cru.
Le 2009 est bien et le 2010, bientôt en bouteille, prometteur. Deux cuvées spéciales font l’objet d’expérimentations sages. Notre homme ose prudemment. Il faut vous arrêter pour cette micro-cuvée et profiter aussi, en glissant vers bourg, d’une autre vue panoramique d’exception (un petit km après la propriété ; voir ci-dessous).
Rendez-vous est pris pour l’année prochaine. Sans doute pour visiter à nouveau les propriétés citées ici, et quelques autres qui je l’espère les rejoindront alors.
Domaine des Roches Neuves - Terres Chaudes 2008, Saumur Champigny
Thierry Germain, Domaine des Roches Neuves, est d'origine bordelaise et s'est installé à Varrains, près de Saumur.
Le site web : http://www.rochesneuves.com
Dégustation de Terres Chaudes, 2008, Cabernet Franc, acheté à Cash Vin Artigues près Bordeaux, 13,50 euros. S'agissant du terroir de ce cru, le site nous dit : « Sous-sol crayeux appelé Tuffeau alliance de terrains argilo sablonneux à dominante calcaire. Age moyen des vignes 35 à 45 ans, enherbement naturel. Rendement hectare 35 à 40 hl pour cette cuvée »..
Bouteille ouverte dès le retour au bercail. Le nez est très discret, pour ainsi dire absent. La robe grenat de ce vin bio est trouble, sans être terne. En bouche, c’est peu vif. Je pose le verre, il aurait fallu un carafage.
Après une heure, cette conclusion est évidente, le nez est un peu moins discret, cela devient plus élégant. La finale reste acidulée, ce n’est pas trop mon goût mais cela peut plaire. Le vin dégage une certaine fraicheur et s'il n’est pas long, il reste un bon goût en bouche après la gorgée.
Le lendemain le vin ne s'est pas prix un poil d'oxcidation (ajout du 14/04).
Un vin à essayer qui trouvera sans aucun doute son public comme pour tout bon travail dans lequel on sent qu’il y a du cœur (à carafer, et pas trop frais comme on le fait parfois peut-être à tort avec les Saumur Champigny).
PASSABLE , idem en rapport qualité-prix (sous-coté en raison de mes goûts, cela mérite mieux, et sans doute de la garde avant de le déguster).
Château de Carles, 1999, Fronsac
J’entame ce jour ma dernière bouteilles du Château de Carles 1999 et je me dis qu’elle mérite une petite fiche parce celle-ci, comme les précédentes, m’ont procuré du plaisir, notamment sur le rapport q/p car j’ai payé ces bouteilles 7,50 euros en 2010 à la propriété lors des portes ouvertes.
Le bouchon est imbibé sur 1mm et alors que la bouteille sort de l’armoire à 13° le vin dégage déjà un petit nez prometteur. Je transfère la moitié de la bouteille dans une demoiselle et rebouche celle-ci avec le bouchon d’origine. Cette demoiselle est placée dans l’armoire pour être ouverte la semaine prochaine. L’original sera dégusté aujourd’hui.
La couleur semble plutôt claire mais avec une bonne teinte vermillon d’un vin de 12 ans. Le nez n’est pas très puissant, pas très complexe, mais agréable. En bouche, l’attaque est assez franche, avec une pointe d’acidité qui n’est pas gênante du tout. La finale est moyenne.
Guide Bettane & Desseauve : "Cette propriété magnifique et historique retrouve sous l'impulsion de ses propriétaires actuels, Constance et Stéphane Droulers, un lustre impressionnant. Le vignoble est aujourd'hui parfaitement structuré et travaillé, et la propriété dispose depuis peu d'un superbe chai, entièrement conçu pour pouvoir conduire toutes les étapes des vinifications par gravité. Les vins, en particulier ceux de la cuvée Haut-Carles, qui s'appuie sur un peu moins de la moitié du vignoble, n'ont jamais été aussi complets et harmonieux. Haut-Carles est indéniablement un vin de garde, aux tanins très soyeux, largement du niveau d'un cru classé de Saint-Emilion."
ASSEZ BON vin
BON rapport qualité-prix
Le 2006 à la Foire aux Vins Auchan à l’automne 2010 à 7,95 euros.